Je suis une chercheuse en relations internationales, travaillant à l'intersection de la pensée politique, de l'histoire et du droit international.

Je suis actuellement active dans plusieurs domaines de recherche interconnectés. Un de mes projet principaux, financé par une subvention de la Fondation néerlandaise pour la recherche scientifique (NWO), porte sur la question de savoir quand et pourquoi le droit de faire la guerre est devenu la prérogative légale exclusive des États souverains.

De manière plus générale, je m'intéresse à la régulation de la guerre et à son lien avec différentes conceptions de l'ordre international. Ma recherche porte également sur les récits et mythes racontant l’émergence du système international moderne, ainsi que sur les alternatives politiques que ces récits ont occultées.

De 2017 à 2023, j'ai été maîtresse de conférence titularisée en relations internationales à l'Institut des sciences politiques de l'Université de Leyde, avec une parenthèse d'un an passée à l'Université de Princeton en tant que chercheuse (Fung Global Fellow, 2019-2020).

© Hyunho Cho

Mon premier livre, War, States, and International Order: Alberico Gentili and the Foundational Myth of the Laws of War, a été publié dans la collection Cambridge Studies in International Relations (Cambridge University Press) en 2022. Il a reçu le Prix Francesco Guicciardini 2023 de l'International Studies Association récompensant le meilleur livre de l’année sur l’histoire des relations internationales.

 Avant de me tourner vers l’histoire, j'ai travaillé sur la justice transitionnelle et le droit pénal international. J'ai été rédactrice en chef d’Oxford Transitional Justice Research, servi comme juriste dans une équipe de défense devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda en 2013-2014, et travaillé sur l'affaire Hissène Habré pendant mon passage à Human Rights Watch en 2010-2011. Cette implication pratique dans des affaires de justice internationale contemporaine liées à des situations post-conflit a largement motivé mon tournant vers l'histoire. En effet, il m'est apparu impossible de comprendre les circonstances de ces conflits, ainsi que le contenu du droit international qui régissait à la fois leur déroulement et leurs conséquences, sans me tourner vers le passé.

Cette orientation structure également mon approche à l'enseignement. J'essaie de montrer aux étudiants que le passé nous procure des ressources précieuses pour comprendre les relations internationales contemporaines. Mon enseignement a été récompensé par le Prix Casimir de l'Université de Leyde, une distinction décernée chaque année au meilleur enseignant de la Faculté des sciences sociales et comportementales. J’ai également été finaliste du Prix européen d’excellence dans l’enseignement des sciences humaines et sociales (European Award for Excellence in Teaching in the Social Sciences and Humainties) et élue à la Teachers’ Academy de l'Université de Leyde, à la suite de quoi j'ai reçu une subvention pour développer un projet visant à surmonter la polarisation politique autour de sujets sensibles dans les salles de classes au niveau universitaire.  

Avant d’enseigner à Leyde, j'ai étudié à Brown University (2010) et à l'Université d'Oxford, où j'ai obtenu un master (MPhil, 2013) et un doctorat (DPhil, 2018). Mes travaux doctoraux ont remporté plusieurs prix, dont le Winchester Thesis Prize de l'Université d'Oxford, décerné chaque année à la meilleure thèse en relations internationales touchant aux droits humains et aux libertés fondamentales. 

En dehors de mes recherches universitaires, je m'intéresse depuis longtemps à la danse et au yoga, ainsi qu’aux échecs, jeu pour lequel j'ai remporté le championnat de France dans ma catégorie d'âge lorsque j'étais enfant.